De la timidité à la phobie sociale
La timidité est une gêne importante dans la vie de ceux qui en souffrent, mais cela peut devenir une pathologie voir une psychose pour ceux qui souffrent de phobie sociale. Cet état qui peut survenir soit progressivement soit brutalement à la suite d’un choc émotionnel, transforme celui qui en souffre petit à petit en ermite.
Timidité, manque de confiance en soi, mauvaise estime de soi
Voilà un trio infernal, qui conduit à se fermer aux relations sociales, parfois même dans sa propre famille.
Il ne faut pas confondre la timidité, manifestation que l’on retrouve chez de très nombreuses personnes et la timidité maladive ou phobie sociale. La première est liée à des facteurs psychologiques comme un manque de confiance en soi alors que la deuxième est une maladie dont les origines peuvent être multiples (déficience neurochimique, maladie génétique, traumatisme, maltraitance…)
La simple timidité se manifeste lors d’événements où la personne doit être mise en avant. Premier rendez-vous, prise de parole en public, c’est une émotion passagère, souvent désagréable, accompagnée de phénomènes physiologiques (rougissement de la peau, transpiration, tremblements). Cette sensation passe rapidement et ne débouche pas sur une crise de panique.
Une véritable maladie invalidante
À l’inverse la phobie sociale, se manifeste par une appréhension si forte qu’elle peut donner lieu à une crise de panique, qui peut conduire à des états prostration et d’évitement systématique.
Pour se soigner, les anxiolytiques, les antidépresseurs, voir les anti psychotique seront prescrits dans la période de crise. Mais cela ne peut en aucun cas être le seul traitement. Les TCC thérapies comportementalo-cognitives sont sûrement les plus adaptées pour aider un patient souffrant de phobie sociale.
Le socle de la maladie sera traité en fond par le médicament, pendant que le thérapeute aidera son client à modifier son comportement face aux relations avec les autres.
Très souvent on retrouve des perfectionnistes, mettant un enjeu très excessif dans leurs relations, avec en creux la peur de ne pas être aimé, la peur de décevoir, le sentiment de n’être pas à la hauteur. Pour faire bref, avec une mauvaise estime de soi.
Il est donc très important de ne pas négliger l’aspect comportemental de cette phobie, car rapidement, non traitée, cette maladie devient invalidante et coupe de toute vie sociale. Pour le phobique, l’idée de rencontrer des gens est angoissante donc il l’évite au maximum, s’il ne peut y couper, il mettra en place des stratégies sécurisantes visant à camoufler ce mal-être. Mais le pire c’est qu’une fois cette rencontre finie, le bien-être ressenti deviendra un marqueur très puissant qui stimulera par la suite l’envie que tout contact social finisse.
Inutile de dire que cette phobie entraîne de grandes souffrances, qui peuvent conduire aux addictions. Ne prenons donc pas cela à la légère parlez-en à votre médecin ou thérapeute que vous soyez vous même ou un de vos proche victime de cette affection.